Un professeur bien mysterieux

Une grande femme ouvrit les portes de la pension, bagages en main, sortant tout juste des transports qui l'avaient menée à la pension Suminata, son nouveau lieu de résidence, à partir de maintenant...

Elle s'avança dans le hall, regardant autour d'elle, rajustant son chapeau noir au ruban rose et à la plume rougeâtre, assortie à son maquillage de fleur...La grande femme ne passait pas inaperçue, avec sa chemise à jabot rose assortie au ruban, sa longue jupe violette se marriant avec ses cheveux et yeux de la même couleur, et ses grosses valises noires à roulettes qu'elle trainait derrière elle...Dans ces valises, il y avait son materiel de couture, ses habits crées de sa main, ses patrons, sa machine à coudre, des tissus en tout genre, tout cela en plus de tous les objets indispensables à la survie dans un nouveau lieu qui servirait de maison autant en periode scolaire que pendant les vacances...

La grande femme s'arrêta alors en plein dans hall, se demandant si quelqu'un viendrait l'acceuillir...

(S'il vous plait...^^...Quelqu'un ?)

Fénélon venait d'entendre quelqu'un arriver, Suminabu à cause de sa blessure ne saurait sans doute pas venir, il décida d'y aller.
Il descendit rapidement les escaliers du hall et se présenta devant la femme qui venait d'arriver et la regarda. Il n'aimait guère l'extravagance de sa tenue mais devait passer outre.
Il alla l'acceuillir, se montrant aussi chaleureux et acceuillant qu'il le put, c'est à dire, pas beaucoup contrairement à d'autres.

- Bienvenue à la pension Suminata. Pardonnez la gérante de ne pouvoir vous recevoir et vous acceuillir en ces lieux mais une chute l'a blessé et elle peut difficilement se deplacer sans en souffrir.
Je vous inviterais à vous rendre dans son bureau afin de lui parler, je m'occuperais de vos bagages et lorsque vous vous rendrez dans votre chambre elles vous attendront.

Fénélon avait beaucoup parlé, et vite mais il n'aimait pas aller acceuillir des gens qui, pour la plupart ne lui plaisait pas.

La grande femme jeta un oeil sur le jeune homme qui était venu l'acceuillir...Un parfait modèle pour la couture, mais froid et distant, se débarassant apparemment de sa charge afin de rester le moins possible en sa compagnie...

Elle haussa légèrement les sourcils, déposant alors ses bagages, disant

"Entendu...Merci bien..."

Elle le fixa un instant, puis demanda, inclinant légèrement la tête

"A qui ais-je affaire ?"

Se présenter aurait-été la moindre des choses, n'est-ce pas ? Alors elle ne faiait que demander poliement ce luxe, au jeune homme qui avait daigné l'acceuillir...

Fénélon la regarda, il commençait à prendre conscience de l'aspect désagréable de son acceuil, mais qu'y pouvait il, il avait toujours agis ainsi. Il allait faire un effort et prit une attitude déjà plus respectable, digne d'un fils d'une famille aristocratique et riche, ce qu'il était d'ailleurs.

- Veuillez excuser mon comportement froid, mais je n'ai pas l'habitude d'acceuillir des hôtes en une demeure.

Il regarda les valises un instant avant de se reporter vers elle.

- Je me nomme Fénélon Draakan, à qui ai je l'honneur ?

Il faisait un effort pour ce comporter comme on lui avait appris, mais il en avait perdu l'habitude.

La grande femme continua d'observer son interlocuteur, non sans lui lâcher un joli sourire...Elle répondit alors

"Ne vous en faites pas, j'en ai l'habitude..."

Elle garda le silence, durant la réponse du jeune homme, puis ce dernier lui retourna la question...Elle répondit, simplement

"Isabella (FuFuFu, bien entendu, je ne suis pas née avec ce prénom-là) Valentine...Professeur de Japonais à Todaï."

Elle designa ses valises d'un geste simple mais gracieux

"Styliste et couturière de son temps libre..."

Elle esquissa un très léger sourire, continuant de regarder le jeune homme...apparemment, il était plus jeune qu'elle...de jolis traits, parfaits pour une représentation, mannequin adéquat pour de sombres mais classes créations...Mhhhh...Elle n'ajouta rien, attendant quelconque réaction du jeune homme

Fénélon ne souriait pas, il ne souriait jamais, sauf peut être avec Yûko, les autres personnes le laissant indifférent.
Il écouta et observa la jeune femme, un professeur et une styliste... Il sonda son regard, cherchant en vain ce qui faisait qu'elle le regardait ainsi.
Lorsqu'elle eut finit de répondre il prit à son tour la parole.

- Professeur à Todaï... Interessant. Vous verrez, la pension est un lieu reposant, surtout après de dures journées. Je ne peux pas vous assurer que ce calme durera, je n'ai pas enore eu vent des caractères des différents pensionnaires récement arrivés. Mais il n'y aura normalement pas de problème.

Il fit une pause, jetant un nouveau coup d'oeil aux valises.

- Est ce parce que vous êtes styliste que vous me regardez ainsi ?

Il n'y avait aucune méchanceté dans ses paroles, de la curiosité. Il y avait de la méchanceté mais elle restait enfouit. Fénélon n'appreciait guère d'être regardé sous toute les coutures comme elle le faisait mais elle n'en aurait pas vent.